Des idées, ils en ont.

Les artistes, les créateurs, les artisans, les écrivains, ont de commun une extraordinaire capacité à produire des projets. C’est leur talent, leur grande joie et en même temps leur misère.

Avons-nous assez d’une vie pour donner naissance à ces projets, à ces idées❓

Avons-nous assez d’une vie pour faire grandir et prospérer ces projets, ces idées❓

😕Le risque c’est de se créer de la frustration, en commençant des chantiers que nous ne finissons pas, en se sentant impuissant devant une telle quantité de choses à faire.

😕Le risque c’est d’avoir un mental au bord de l’hypoxie tellement il est chargé, de rêves, de mots, de to do liste et j’en passe.

Conséquence : une danse incessante entre procrastination et hyperactivité, sans réelle satisfaction ni dans l’une, ni dans l’autre.

Chronophage, énergivore, et parfois même déprimant.

Que faire❓

• Faire connaissance avec sa capacité de création d’idées et l’accepter

🤯C’est très difficile pour des cerveaux effervescents qui fourmillent d’idées de s’arrêter. Or la seule façon de bien se connaitre est de passer un temps de qualité avec soi-même. Prendre ce moment pour écouter le silence, entendre battre son cœur, respirer profondément. Cela permet de faire de la place, de laisser toutes ces pensées se déposer, voire s’organiser.

• Canaliser ce cheval sauvage d’idées avec de l’entrainement

Il ne sert à rien d’enfermer les chevaux sauvages dans des carcans, mais vous n’en ferez rien non plus en le laissant aller comme bon lui semble. Il en va de même pour votre créativité et le flot des idées qui poussent dans votre mental : ne pas en tenir compte augmente la charge, les laisser faire crée de la dispersion.

De la patience, de la douceur et de l’entrainement. Accueillez vos idées, posez les à un endroit qui vous est précieux, à l’extérieur de votre cerveau (un cahier, un calepin, des notes digitales …), et souriez à cette abondance. Parlez vous avec douceur, et des bons mots. Des beaux mots. Félicitez-vous d’être créateur, et transformez la course folle en parcours, en aventure construite et préparée.

• Apprendre à être heureux avec les idées naissantes

Baloo a raison, « il en faut peu pour être heureux, il faut se satisfaire du nécessaire ». Face à la surchauffe mentale, passez du mode frustré et fatigué en mode content. Revenez sur vos réussites, ces marches que vous avez déjà escaladées, ces étapes validées. Tout ce que vous avez déjà créé et partagé, toutes ces naissances abouties et grandies.

Nous avons une tendance naturelle à donner beaucoup de valeur à ce qui reste à accomplir, et minimiser ce qui est déjà accompli. Prenons donc un peu de hauteur et soyons heureux du chemin parcouru.

• Se donner du temps

Courir après le temps ne fait que polluer encore plus votre mental déjà surchargé. Les développeurs ont démocratisé cette idée du MVP (minimum vital product) : si l’idée est de fabriquer un super véhicule avec plein d’options, commençons déjà par un skate board. Cette méthode vous donne la satisfaction d’avoir donné vie à quelque chose et empêche la frustration du temps passé à concevoir avant que l’idée naisse enfin. Donnez vous du temps de construire votre projet ou votre œuvre étape par étape, pas à pas, et jouissez de chaque pas réalisé.

Courir plusieurs lièvres à la fois est contreproductif. C’est ce qui se passe quand vous voulez mettre en œuvre plusieurs idées en même temps. La capacité d’attention de l’être humain est extraordinaire, c’est dommage de la gâcher en dispersant son énergie un peu partout. Restez sur une idée, donnez lui vie, faites la grandir et quand vous en sentirez la possibilité, passez à la suivante.

Juliette EUGENIE